L’énergie électrique éolienne terrestre s’avère être l’énergie verte la plus compétitive.
L’énergie du vent qui par sa force motrice fait avancer voiliers et certains véhicules peut également être transformée au moyen d’un dispositif aérogénérateur comme une éolienne, en une énergie diversement utilisable. Cette énergie du vent qui est par nature renouvelable est très intéressante dans notre société contemporaine qui a des besoins colossaux mais qui doit avant tout penser à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. L’énergie électrique générée par les éoliennes terrestres ou maritimes depuis quelques années, s’avère être très compétitive au regard des énergies contemporaines. Mais combien ça coûte ? Cette question est récurrente. C’est pourquoi nous amèneront des réponses en prenant soin de distinguer le prix du coût. Le coût de l’éolien en France sur plusieurs décennies nous montrera que la recherche et l’innovation sont liées à l’économie de cette énergie verte qui s’avère être très compétitive.
1- Ne pas confondre le coût et le prix de l’éolien
Le coût de l’énergie éolienne est une vaste question qui soulève bien souvent des polémiques. Il faut dire que parler des coûts de l’éolien implique : le coût des opérations, de la maintenance mais également du développement du réseau. C’est pour cela qu’ « il ne faut pas confondre coût et prix de l’éolien » comme le précise Sean Vavasseur responsable système électrique au Syndicat des Energies Renouvelables (SER), en décembre 2020 dans une interview sur www.techniques-ingenieur.fr. En fait le coût du mégawattheure c’est le coût actualisé de l’énergie : Levelized cost of energy (LCOE). Ce coût actualisé intègre les dépenses d’investissement : CAPEX ainsi que les dépenses d’exploitation : OPEX, qui varient selon la durée de vie, le facteur de charges et le taux d’actualisation appliqué. Le coût actualisé de l’énergie est donc variable dans le temps et peut être tout simplement prospectif notamment si on prend le CAPEX et l’OPEX pour 2050. Toutefois, le coût de l’éolien peut être également calculé pour une installation qui vient d’être mise en service.
Il s’avère qu’une étude menée en 2017 par le Centre de Recherche Commun (JRC) de la Commission Européenne, croisée avec les données annuelles récoltées par l’ADEME des coûts de l’énergie amène la référence la plus fiable concernant les coûts des moyens de production à venir pour 2050. Et on projette des baisses de coûts dans le secteur de l’éolien mais aussi du solaire.
Pour le consommateur, ce qui compte, c’est le coût de l’éolien, c’est à dire ce qu’il devra sortir de sa poche. Et il s’avère que le coût de l’éolien est très faible sur sa facture énergétique. En effet on estime à 1€ par mois par foyer, le coût de l’énergie éolienne pour les français et ce, en 2016. C’est le coût annuel du soutien à l’énergie éolienne pour un ménage consommant 2,5 MWh par an selon la source CRE (Commission de Régulation de l’Energie).
2- Le coût de l’éolien en France
Il est important de savoir que le coût de l’éolien pour chaque consommateur dépend de facteurs politiques que sont les taxes, les impositions diverses, la disponibilité du foncier…mais aussi des marchés pour le financement des réseaux ainsi que du mode de soutien et de valorisation de l’électricité éolienne. Il est bon de savoir également que certaines charges dépendant aussi des caractéristiques du site d’implantation des éoliennes et des conditions d’exploitation données par les pouvoirs publics.
En France, pour installer un mégawatt d’éolien terrestre, l’investissement initial : le CAPEX, se situe entre 1 et 1,7 millions d’Euros. Tout dépend en effet de la hauteur des pâles de l’éolienne. Concernant la maintenance, le coût s’élève à 40 000€ par mégawatt par an.
En mer, l’éolien a un coût de 2,6 millions d’euros par mégawatt en CAPEX et en exploitation : 60 000€ par mégawatt.
La contribution au Service Public de l’Electricité est un prélèvement fiscal sur la consommation d’électricité en France. Elle permet d’assurer le financement des charges de service public d’électricité, à savoir : les surcoûts résultant des politiques de soutien à la cogénération et aux énergies renouvelables, les surcoûts de production d’électricité dans les zones non interconnectées (ZNI) au système européen (sont concernés la Corse, les départements d’Outre Mer, Saint-Pierre-et-Miquelon, Mayotte et les 3 îles bretonnes : Molène, Ouessant et Saint). La CSPE permet enfin d’assurer le financement des charges supportées par les fournisseurs liées à la mise en oeuvre du tarif « produit de première nécessité » et du dispositif institué en faveur des personnes en situation de précarité.
Chaque région française obéit à un S3REnR, un Shéma Régional de Raccordement au Réseau des Energies Renouvelables Terrestres. Il planifie le raccordement sur 5 à 10 ans. Une quote-part est payée par le producteur d’énergie. Mais il faut savoir que dans le cas d’ « ouvrages propres », le coût de raccordement sur le réseau de production (dans les 70 000€/MW), est pour une petite part (10%) payée par le consommateur via le Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics de l’Electricité (TURPE).
En revanche, dans le cas de l’éolien en mer, c’est le TURPE et donc le consommateur qui paiera le développement.
3- La baisse des coûts de l’éolien à terme
Les projections des coûts de l’éolien laissent envisager une baisse importante à terme. Il faut dire que l’on parle d’une énergie dont les coûts sont connus, prévus et maitrisés. Le développement de parcs éoliens étant très encadré et nécessitant d’importants investissements, l’ensemble des coûts de production pour chaque parc, est connu très en amont dans le processus de développement. De plus, conformément à la loi, les coûts de démontage recyclage et de remise en état des sites sont provisionnés dès le début d’un projet de parc éolien. Les coûts ne sont absolument pas cachés mais maitrisés. Des coûts prévus sur l’ensemble du cycle de vie de l’éolienne, c’est assurer une économie des mauvaises surprises.
L’innovation dans les nouvelles technologies au niveau des éoliennes contribue à faire baisser encore davantage ses coûts de production et d’exploitation dans le futur. Avec le développement de la filière, l’optimisation logistique et la mise en oeuvre des innovations, les coûts de production électrique de machines « standard » devraient d’ailleurs baisser d’environ 10 à 15% à l’horizon 2025.
4- L’éolien plus compétitif que les énergies conventionnelles
Il s’avère que l’éolien terrestre est l’énergie électrique verte la plus compétitive à l’heure actuelle. De nouvelles générations de machines permettent d’obtenir le Mégawattheure entre 57 et 79€. De plus, le système nécessite de moins en moins de subventions publiques, ce qui est extrêmement encourageant pour la suite.
« La baisse du coût des énergies renouvelables leur permet de devenir compétitives sur le marché de l’électricité » indique d’ailleurs l’Agence Internationale des Energies Renouvelables (IRENA) dans son rapport du 6 juin 2022. Les technologies de plus en compétitives s’avèrent être la solution la plus économique pour l’électrification hors réseau et l’extension du réseau dans la plupart des régions de France.
Selon l’ADEME, « avec le développement de la filière, l’optimisation logistique et la mise en oeuvre des innovations, les coûts de production électrique des machines standards devraient baisser de 10 à 15% à l’horizon 2025. »
Le dernier rapport de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables fait état d’une forte progression de création d’emplois directs dans les énergies renouvelables d’ici 2030. Ce constat nous prouve qu’il ne faut pas se demander « quel est le prix de l’éolien » mais plutôt « ce que nous rapporte l’électricité éolienne » en termes d’emplois, de production mais également et avant tout d’environnement. Le coût de l’éolien est réel et conséquent, c’est indéniable mais il est connu et maitrisé contrairement à certaines idées reçues. Il n’y a pas de coûts cachés !
Sources : www.actu-environnement.com; France Energie Eolienne